290 pages - octobre 2024
ISBN papier : 9781789481914
ISBN ebook : 9781789491913

Code ERC :

SH3 The Social World, Diversity, Population
SH3_14 Science and technology studies
SH6 The Study of the Human Past
SH6_14 History of science, medicine and technologies

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Les sciences et les technologies façonnent profondément les sociétés contemporaines. Au cours des deux derniers siècles, elles sont devenues un puissant moteur de transformation, comptant parmi les formes les plus significatives de l’activité humaine, inséparables de la vie sociale, politique et économique. Analyser leurs modes de production, les dynamiques de leur circulation, les différentes formes de leur mobilisation et leur contestation est un enjeu académique et politique majeur.

Cet ouvrage propose un large panorama de travaux menés en France, d’un champ de recherche international pluridisciplinaire dénommé Science and Technology Studies (STS). Cette étude est le fruit de la collaboration d’une trentaine d’auteurs. Elle a pour ambition de présenter ce domaine de recherche, sa formation, ses apports et les nouvelles perspectives qui se dessinent, en rendant accessibles et en mettant en discussion des travaux insuffisamment connus en France, alors que, paradoxalement, de nombreux chercheurs des institutions françaises contribuent de manière décisive à la production internationale dans ce domaine.

1. STS, histoire française d’une (in)discipline
2. Les ethnographies de laboratoire : par-delà un mythe fondateur des STS
3. STS et biomédecine
4. Science for the People ? Perspectives des STS sur la question sciences et publics
5. Politiques de l’expertise
6. STS, industries et régulation des risques
7. Les études de l’ignorance en STS
8. Ce que les Suds font aux STS : technosciences mondialisées et décolonisation des savoirs
9. Les STS environnementales
10. Sols et sous-sols dans les STS : technosciences et mise au travail des entités souterraines
11. STS et numérique
12. Maintenance et réparation

Soraya Boudia

Soraya Boudia est historienne et sociologue des sciences et de l’environnement, professeure à l’Université Paris Cité. Ses travaux sur les relations entre science et politique, notamment le gouvernement des risques environnementaux, ont contribué à développer les STS en France.

Ashveen Peerbaye

Ashveen Peerbaye est sociologue des sciences et des techniques, maître de conférences à l’Université Gustave Eiffel. Ses travaux, ancrés en STS, portent sur la culture matérielle et l’infrastructure instrumentale des sciences biomédicales.

Chapitre 1

STS, histoire française d’une (in)discipline (pages : 7-33)

Ce chapitre analyse l’évolution des STS en France. Une première période est marquée par des efforts institutionnels pour faire exister une recherche sur la recherche. La seconde voit le succès de la théorie de l’acteur-réseau. La période récente se caractérise par la diversification des terrains et des objets, et le développement d’une nouvelle économie politique de la connaissance.


Chapitre 2

Les ethnographies de laboratoire : par-delà un mythe fondateur des STS (pages : 35-58)

Ce chapitre est consacré aux « ethnographies de laboratoire », qui adoptent une démarche d’inspiration anthropologique reposant sur la méthode de l’observation participante pour étudier l’activité scientifique. Il évoque les travaux classiques, précise leurs apports majeurs, et souligne leur empreinte durable sur les STS. Il aborde enfin les renouvellements auxquels les laboratory studies ont donné lieu dans la période récente.


Chapitre 3

STS et biomédecine (pages : 59-82)

Ce chapitre porte sur les manières successives dont les STS ont abordé la biomédecine, interface entre sciences du vivant et médecine. Pour ce faire, il éclaire l’apport des STS quant à l’analyse des pratiques cliniques et thérapeutiques, à celle de la construction de la catégorie de risque dans le champ biomédical, et enfin à l’étude du tournant biotechnologique et de la mise en économie de la santé.


Chapitre 4

Science for the People ? Perspectives des STS sur la question sciences et publics (pages : 83-102)

Après un bref rappel sur l’héritage des années 1970 et 1980, ce chapitre montre comment les STS sont passés d’une critique de la problématique « Public Understanding of Science » à une participation active à l’engagement du public dans la recherche, en nanotechnologies notamment. Il souligne la fragilité des acquis en sciences citoyennes et participatives.


Chapitre 5

Politiques de l’expertise (pages : 103-126)

L’expertise scientifique est à la fois avidement demandée et attendue, notamment pour éclairer la décision publique, et en même temps intensément débattue et contestée. Ce chapitre revient sur la manière dont les experts, les connaissances qu’ils produisent et plus généralement les politiques de l’expertise ont été travaillés dans le champ des STS, depuis leurs origines jusqu’à leurs développements plus récents.


Chapitre 6

STS, industries et régulation des risques (pages : 127-147)

Les industries sont à l’origine de multiples risques sanitaires et environnementaux, touchant de vastes territoires et de larges populations, des échelles les plus locales aux plus globales. Ce chapitre présente des travaux de STS qui ont étudié la régulation de ces risques, en se penchant plus particulièrement sur ceux qui ont interrogé le rôle qu’y jouent les industries.


Chapitre 7

Les études de l’ignorance en STS (pages :149-166)

Les études de l’ignorance visent, en miroir avec les études des savoirs, à comprendre les raisons de l’inconnu. Bien plus qu’un état natif de non-connaissance, l’ignorance est souvent produite, volontairement ou non, par un ensemble de processus dont la typologie est clairement établie. Ce chapitre revient sur cette typologie et cherche à esquisser les développements récents de ce champ d’études.


Chapitre 8

Ce que les Suds font aux STS : technosciences mondialisées et décolonisation des savoirs (pages : 167-186)

Ce chapitre montre l’apport des travaux qui prennent les suds pour objet d’enquête aux STS en général. Il souligne les enjeux d'une description de la production scientifique depuis les suds, l'articulation spécifique entre technoscience et marché dans les contextes de développement, et l'importance du décentrement du regard sur la nature des savoirs.


Chapitre 9

Les STS environnementales (pages : 187-209)

Les STS se sont emparées des questions environnementales de manière centrale. Elles questionnent la production et les mobilisations des savoirs ainsi que la matérialité des interactions entre nature et société. Ce chapitre dresse un panorama des « STS environnementales » en examinant trois approches structurantes : le matérialisme relationnel, la construction de l’environnement global et la justice environnementale.


Chapitre 10

Sols et sous-sols dans les STS : technosciences et mise au travail des entités souterraines (pages : 211-226)

Malgré l’intérêt des STS pour les milieux et environnements, leur attention aux sols et aux sous-sols est restée limitée, à l'exception de quelques travaux emblématiques. Dans ce chapitre, nous explorons comment des travaux précurseurs contribuent à soulever des questions de recherche pertinentes sur les liens entre l'économie, les politiques, les techniques, et les sciences des sols et des sous-sols.


Chapitre 11

STS et numérique (pages : 227-246)

Revenant sur l’intérêt précoce des STS pour l’informatique et ses effets sur l’action collective, nous montrons ensuite la sédimentation de courants de recherche autour de la production sociale des données (big data) et de la normativité des algorithmes, mais également l’élargissement récent vers de nouvelles perspectives, socio-économiques, écologiques et postcoloniales.


Chapitre 12

Maintenance et réparation (pages : 247-268)

Une vague d’enquêtes sur les activités de maintenance et de réparation a élargi la gamme des sites et des pratiques habituellement investis par les STS. Ce chapitre propose d’isoler trois mouvements analytiques qui renouvellent l’approche des techniques en société : l’épaississement de l’espace-temps des technologies, la revisite de la trame matérielle des sociétés humaines, et les formes d'expertise propres à la maintenance et à la réparation.