Gestion intégrée de l’environnement urbain et résilience

La ville est un objet d’analyse complexe dont la compréhension ne peut être assurée en tout ou partie que si l’on met en place une démarche pluridisciplinaire. La mise en réseaux de ses différentes composantes, leur connexion conduisent à penser la ville bien évidemment d’une point de vue morphologique mais il convient d’aller au-delà de cette premier approche jugée insuffisante et qui doit intégrer une vision tout a autant spatiale que sociale.

La ville est un artefact et, à ce titre, elle est produite : elle apparaît donc à la fois comme le résultat d’un mode de production mais dans le même temps et en retour comme une production de l’espace que vient combler cette artefact. La ville revêt donc les oripeaux des conditions de production qui lui ont donné vie et sens. Avec le rapport Meadow, émerge le concept de ville durable consécutif à la prise de conscience des risques encourus par l’évolution des régimes d’accumulation et devient ainsi un horizon qui s’impose.

Les enjeux urbains qui apparaissent avec les problèmes de durabilité concernant la ville mais aussi les conditions d’habitabilité qui lui sont associés posent le problème de l’urbanisation comprise ici dans sa diversité et dans sa multiplicité. Entre mobilité, habitat, occupation des zones agricoles productives et la pression de plus en plus forte du changement climatique, l’émergence de la ville durable devient un impératif.

La perception de la ville moderne renvoie la question de ses différents moments sociologiques qui la constituent, à savoir, la différenciation sociale, l’individualisation et la rationalisation. A ce titre, la ville abrite des activités humaines qui en font un tout traversés par de multiples tensions. Il en résulte des interrogations notamment des citadins sur leur capacité à accepter une vie en société et un destin collectif.