290 pages - March 2023
ISBN papier : 1
ISBN ebook : 1

Code ERC :

SH2 Institutions, Values, Environment and Space
SH2_11 Human, economic and social geography

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1. Nommer le monde : pratiques de dénomination des lieux et enjeux de la néotoponymie
2. Commémorer par la toponymie : nommer les lieux, revendiquer le passé, réparer l’avenir
3. L’environnement nommé, vécu et disputé : vers une écologie politique de la toponymie
4. Nommer les territoires de conquête : au-delà de l’opposition exo/endonymes
5. L’adressage du monde : une généalogie politique
6. Marchandisation toponymique, privatisation du droit de nommer, paysages de marques
7. La toponymie du tourisme et des loisirs : cadre général et enseignements français
8. Pour une étude critique de la toponymie des lieux de la mobilité
9. La néotoponymie des quartiers informels du Sud global
10. Luttes toponymiques à l’ère de la post-souveraineté cartographique
11. Ce que l’Afrique pourrait apporter à la toponymie critique

Frédéric Giraut

Frédéric Giraut est géographe des territoires politiques et culturels. Il travaille sur les frontières et la dénomination des lieux dans différents contextes. Il dirige la Chaire UNESCO en toponymie inclusive « Dénommer le Monde » à l’Université de Genève.

Myriam Houssay-Holzschuch

Myriam Houssay-Holzschuch est géographe, professeure à l’Université Grenoble Alpes et au Laboratoire Pacte. Elle s’intéresse, dans une perspective de géographie sociale et politique, à l’Afrique du Sud post-apartheid et ses villes, ainsi qu’aux épistémologies et pédagogies critiques.

Chapitre 1

Nommer le monde : pratiques de dénomination des lieux et enjeux de la néotoponymie (pages : 3-30)

Ce chapitre introductif dresse un état du champ émergent de la toponymie critique. Il consacre la dimension transdisciplinaire de l’étude des processus complexes et évolutifs de dénomination des lieux et de leurs enjeux, au cœur de la territorialisation humaine.


Chapitre 2

Commémorer par la toponymie : nommer les lieux, revendiquer le passé, réparer l’avenir (pages : 31-50)

Des changements toponymiques interviennent dans une perspective inclusive pour inscrire des histoires et des identités dans le paysage. Ce chapitre traite du travail commémoratif opéré par la dénomination des lieux. Les approches classiques et émergentes de ces processus envisagent les dimensions affectives, discursives et matérielles de la toponymie ainsi que ses potentiels et limites en terme de réparation mémorielle.


Chapitre 3

L’environnement nommé, vécu et disputé : vers une écologie politique de la toponymie (pages : 51-68)

Que se passe-t-il lorsque l’on conjugue l’étude des enjeux politiques de la toponymie, et celle de ces mêmes enjeux dans les relations humain-environnement ? Ce chapitre tente d’ouvrir un nouveau champ de recherche, l’écologie politique de la toponymie. Il se focalise sur les microtoponymes, qui jouent un rôle clé dans les enjeux de pouvoir portant sur la perception et l’éthique environnementale.


Chapitre 4

Nommer les territoires de conquête : au-delà de l’opposition exo/endonymes (pages : 69-96)

Les pratiques toponymiques coloniales et impériales relèvent de logiques de conquêtes mais forment des dispositifs différents selon les contextes. Si elles sont consubstancielles de l’imposition d’un ordre politique et sémiotique externe, elles introduisent cependant des rapports complexes, dialectiques, entre noms d’origine extérieure et noms d’origine locale, entre exonymie et endonymie, qu’il serait bien simpliste d’opposer strictement.


Chapitre 5

L’adressage du monde : une généalogie politique (pages : 97-112)

Ce chapitre envisage la question de l’adressage urbain comme une technologie politique de la gouvernementalité moderne. Il commence par discuter les approches de l’adressage comme régime géolocalisé de l’identification spatiale. Ensuite, il retrace l’histoire mondiale de l’adressage urbain depuis le XVe siècle. Enfin il considère les ouvertures de recherches offertes par la fabrication d’un monde géocodé.


Chapitre 6

Marchandisation toponymique, privatisation du droit de nommer, paysages de marques (pages : 113-140)

Ce chapitre envisage la toponymie comme front de marchandisation. Il traite de deux catégories de dénominations orientées vers le profit : la création de marques territoriales thématiques et la concession des droits toponymiques. En contextes américains, européens et asiatiques, l’auteur montre comment les processus de marchandisation toponymique sont imbriqués dans les projets de territoire et les relations de pouvoir et de propriété tout en relevant de tendances générales néo-libérales.


Chapitre 7

La toponymie du tourisme et des loisirs : cadre général et enseignements français (pages : 141-153)

L’invention des lieux du tourisme se double d’une production toponymique cohérente avec le développement de la fonction touristique. Les toponymes ainsi produits peuvent s’inscrire dans le domaine public, mais ils relèvent parfois de la propriété industrielle. Dans le temps, ces noms se prêtent à toutes sortes de déclinaisons et d’évolutions au gré des recompositions territoriales.


Chapitre 8

Pour une étude critique de la toponymie des lieux de la mobilité (pages : 155-178)

Au regard de l’ampleur des phénomènes de mobilité, la toponymie des transports demeure encore peu étudiée. À la faveur de travaux prometteurs en contextes marqués par la métropolisation et la marchandisation, ce chapitre souligne l'intérêt d'intensifier l'étude des processus et outils de dénomination des stations, lignes et réseaux, ainsi que du rôle des acteurs privés, publics et de la société civile.


Chapitre 9

La néotoponymie des quartiers informels du Sud global (pages : 179-192)

Ce chapitre porte sur la toponymie des quartiers informels des villes du sud global. Celle-ci, essentiellement vernaculaire, n’apparaît pas dans les nomenclatures officielles. Elle relève de différents registres liés à l’origine, à la position sociale marginale et au système interne de positionnement géographique. Cette toponymie spécifique peut s’imposer et faire référence de par son usage populaire.


Chapitre 10

Luttes toponymiques à l’ère de la post-souveraineté cartographique (pages : 193-218)

En suivant le fil de luttes toponymiques qui se jouent sur le géoweb, cette contribution propose de décrypter les enjeux politiques qui se tissent aujourd’hui autour de la maitrise de l’information géographique numérique et de son contrôle. L’exemple guyanais permet d’illustrer les dérégulations en cours et d’envisager un agenda de recherche à l’ère de la post-souveraineté cartographique.


Chapitre 11

Ce que l’Afrique pourrait apporter à la toponymie critique (pages : 219-261)

La focalisation sur les noms officiels limite l’approche des situations toponymiques africaines. Ce chapitre s’attache à relever le potentiel heuristique de ce qui reste ainsi dans l’ombre : hétérogénéité des formes de nomination des lieux, réception et usages différenciés selon les contextes. Les situations africaines invitent à élargir considérablement les objets, méthodes, problématiques et horizons conceptuels de la toponymie critique.