366 pages - July 2024
ISBN papier : 1
ISBN ebook : 1

Code ERC :

LS7 Applied Medical Technologies, Diagnostics, Therapies and Public Health
LS7_10 Health services, health care research, medical ethics
SH5 Cultures and Cultural Production
SH5_10 Ethics; social and political philosophy

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Partie 1. La neuroéthique comme champ d’étude
Partie 2. Influences culturelles sur la neuroéthique
Partie 3. Exemples de cas

Michele Farisco

Michele Farisco, PhD, est chercheur au Centre for Research Ethics and Bioethics de l’Université d’Uppsala (Suède) et au BioGeM Institute (Italie). Ses recherches portent notamment sur les implications éthiques, juridiques et sociales de la génétique et des neurosciences et la neuroéthique.

Chapitre 1

Examiner l’éthique des neurosciences dans la neuroéthique contemporaine (pages : 17-35)

Ce chapitre présente une analyse historique et conceptuelle de la neuroéthique comprise comme l'éthique des neurosciences. Après avoir souligné les différents objectifs, critiques et orientations futures potentielles de la neuroéthique ainsi définie, il soutient que l'éthique des neurosciences est le meilleur cadre pour anticiper et évaluer les questions relatives à l'innovation, à la pratique et à la politique en vue d'une adoption équilibrée des neurosciences et des technologies qui y sont liées.


Chapitre 2

Neurosciences de l’éthique (pages : 37-51)

Ce chapitre propose un examen critique de l'autre conception traditionnelle de la neuroéthique, la soi-disant neuroscience de l'éthique, en faisant valoir que sa distinction avec l'éthique des neurosciences n'est pas toujours aussi claire qu'on le pense généralement. Pour être plus précis, l’ analyse se concentre sur l'activité neuronale du cerveau en relation avec son contexte écologique, sur une compréhension neurorelationnelle du soi et sur la question de l'enrichissement personnel.


Chapitre 3

Neuroéthique fondamentale (pages : 53-71)

Ce chapitre problématise davantage la dichotomie entre l'éthique des neurosciences et les neurosciences de l'éthique, en illustrant la neuroéthique fondamentale introduite il y a environ 15 ans. En fait, la compréhension dichotomique classique de la neuroéthique n'est pas suffisante pour couvrir toutes les questions émergentes à l'interface de la science du cerveau, de la philosophie et de la société en général. C'est pourquoi l’auteur distingue la « neuroéthique appliquée » de la « neuroéthique fondamentale » afin d'inclure d'autres domaines dans le discours neuroéthique, en plus de l'éthique et des neurosciences. Les principales caractéristiques de la neuroéthique fondamentale telle que conceptualisée sont les suivantes : poursuite des analyses fondamentales dans un domaine de recherche multidisciplinaire en utilisant une méthodologie interdisciplinaire.


Chapitre 4

La diversité en neuroéthique : quelle diversité et quelle importance ? (pages : 73-94)

Dans le chapitre 4, les auteurs réfléchissent à la notion de diversité en relation avec la neuroéthique. Après avoir distingué deux significations principales de la diversité (diversité humaine ou anthropologique vs. diversité socioculturelle), ils mènent une réflexion critique sur l'identité culturelle de la neuroéthique, qui est historiquement ancrée dans la tradition occidentale, et concluent en soulignant le rôle important de la diversité humaine pour ce qui est de fournir des indications sur l'épanouissement de l'être humain.


Chapitre 5

Prélude à la neuroéthique politique : neuroféminisme et éthique des ICM et ICC (pages : 95-113)

Ce chapitre apporte une contribution du point de vue de la neuroéthique politique, en se concentrant sur le sujet particulier des biais sexistes et androcentriques dans les neurosciences. En étudiant le cas des interfaces cerveau-cerveau, les auteurs concluent en soulignant l'importance éthique de la mise en évidence des visions du monde sociopolitiques présupposées par la recherche neuroscientifique et les applications qui en résultent.


Chapitre 6

La neuroéthique comme projet anthropologique (pages : 115-127)

Dans ce chapitre, l’auteur soutient qu'il est nécessaire de dépasser la compréhension dichotomique traditionnelle de la neuroéthique qui, selon lui, a fait obstacle à une réflexion plus fondamentale sur les implications anthropologiques de la recherche neuroscientifique et des technologies émergentes. C'est pourquoi il affirme que la neuroéthique devrait faire partie d'un projet d'anthropologie philosophique qui fournisse des réflexions claires concernant l'impact des neurotechnologies sur la façon dont nous concevons notre cerveau, notre esprit et l'intégrité de notre identité.


Chapitre 7

Neuroéthique et culture (pages : 131-147)

Ce chapitre part de la distinction entre les trois principales conceptions de la neuroéthique (neurobioéthique, neuroéthique empirique et neuroéthique conceptuelle) et de la manière dont elles ont traité la culture pour analyser la façon dont la neuroéthique peut relever le défi de la diversité culturelle, en soutenant qu'elle peut jouer un rôle important dans la clarification de certaines questions conceptuelles clés concernant le cerveau, la culture et leurs interactions mutuelles.


Chapitre 8

Mondialisation de la neuroéthique : repenser le « marché mondial » du cerveau et de l’esprit (pages : 149-166)

Ce chapitre propose une réflexion sur la mondialisation, en commençant par ses caractéristiques socio-économiques pour ensuite souligner la contribution potentielle que la neuroéthique peut apporter. Il critique notamment le point de vue « unique » qui ignore les spécificités culturelles, et affirme que pour développer une neuroéthique mondiale, il est nécessaire « (a) [d'être] conscient de l'interconnectivité transnationale et multidirectionnelle significative des diverses dimensions humaines qui résulte de la mondialisation, (b) [éviter] de supposer l'universalité des concepts clés de l'esprit et de l'essence humaine et (c) [être] ouvert à d'autres perspectives, récits et préoccupations neuroéthiques sur l'utilisation des neurosciences, des neurotechnologies et de certaines formes d'intelligence artificielle ».


Chapitre 9

Le dilemme de la neuroéthique interculturelle (pages : 167-183)

Les auteurs présentent une analyse approfondie de la neuroéthique interculturelle, qui entreprend une analyse comparative entre différentes perspectives culturelles avec plusieurs avantages potentiels, notamment le fait de ne pas essentialiser une culture, de ne pas dépeindre un pays ou une région géographique comme une culture monolithique et de ne pas présumer qu'une culture est paradigmatique. Cependant, le projet de neuroéthique interculturelle présente également un paradoxe potentiel : puisqu'il remet en cause le rôle prépondérant du cerveau, le modèle interculturel pourrait finalement remettre en question le principe même de la neuroéthique.


Chapitre 10

La neuroéthique dans la religion et la science : la loi de Hume et la valeur corporelle (pages : 185-204)

Ce chapitre examine les différents aspects de la compréhension chrétienne de la valeur corporelle, en soulignant le lien avec les éléments métaphysiques pertinents qui ont récemment émergé dans la réflexion scientifique. L’auteur reconnaît les divergences entre la science et la religion, notamment en ce qui concerne leurs conclusions normatives respectives, comme l'illustre le principe de la Loi de Hume, mais il soutient également que la clarification de cette tension peut contribuer de manière fructueuse à l'élaboration d'une approche commune dans les nombreux défis à venir que soulèvent la neurotechnologie et d'autres interventions médicales sur le cerveau.


Chapitre 11

L’évaluation du perfectionnement neuromoral par les néo-confucéens (pages : 205-219)

Ce chapitre expose la manière dont le néoconfucianisme évalue une question neuroéthique aussi sensible que la neuro-amélioration morale. Il soutient que, d'un point de vue confucéen, il est peu probable que l'amélioration morale par le biais de l'innovation technologique soit envisageable, tant en raison de sa faisabilité technique que de son objectif lui-même. À partir de ce sujet particulier, l'autrice réfléchit également à la question plus générale de ce que la philosophie chinoise peut offrir à l'éthique appliquée, concluant qu'il pourrait s'agir d'un lieu privilégié pour cultiver la compréhension mutuelle et la collaboration.


Chapitre 12

Revue de cadrage sur les perspectives des Arabes sur les nouvelles neurotechnologies (pages : 223-246)

L'étude exploratoire des perspectives culturelles et éthiques arabes sur les nouvelles neurotechnologies offre un point de vue original sur un sujet qui n'a pas encore reçu suffisamment d'attention. Cette analyse s'articule autour de deux questions de recherche : comment exploite-t-on les nouvelles neurotechnologies pour étudier les éléments culturels dans la région arabe ? Et quelles sont les réflexions, s'il y en a, qui portent sur la neuroéthique dans la région arabe ? Les résultats obtenus montrent que les éléments culturels de la langue, de la pratique religieuse et du comportement méritent la plus grande attention, et qu'il existe un écart considérable entre les débats internationaux actuels sur la neuroéthique et les discussions correspondantes dans la région arabe.


Chapitre 13

L’illusion binaire (pages : 247-265)

Ce chapitre propose une réflexion sur l'ancrage sociétal des neurosciences, en mettant l'accent sur ses implications dans la manière dont les différences entre les hommes et les femmes sont conçues, articulées et converties en pratiques sociales. En combinant un exemple fictif et un exemple historique concret, l'autrice explore la question de savoir si et comment la neuroéthique peut contribuer à contextualiser la méthodologie et les résultats des recherches neuroscientifiques afin de maximiser les avantages pour la société et d'éviter les discriminations artificielles. Le chapitre se termine par sept questions ouvertes pour la neuroéthique, afin d'encourager un dialogue interdisciplinaire indispensable.


Chapitre 14

Quel avenir possible ? L’initiative chilienne de neuroprotection et l’histoire des droits de l’homme (pages : 267-280)

Ce chapitre tente d'inscrire le mouvement des droits neuronaux dans le cadre de l'évolution des droits humains. Partant du cas de la Constitution chilienne, dans laquelle la notion de neuroprotection a récemment été introduite, l'auteur fournit une analyse historique et conceptuelle des droits humains, soutenant que les droits neuronaux devraient être interprétés comme faisant partie de ce cadre plus large. En outre, pour que les nouveaux droits neuronaux soient plus efficaces et productifs, il est nécessaire de les élaborer et de les promouvoir en collaboration directe avec un certain nombre d'acteurs de la société.


Chapitre 15

Interroger la culture de l’exceptionnalisme humain : la recherche animale et la neuroéthique de l’esprit et du cerveau des animaux (pages : 281-304)

Ce chapitre est une réflexion approfondie sur le spécisme anthropocentrique et l'exceptionnalisme humain qui, selon l'autrice, ont prévalu jusqu'à présent dans le débat sur la neuroéthique. Sa réflexion s'étend de l'examen des capacités cérébrales considérées comme éthiquement pertinentes chez l'être humain et qui sont également présentes chez différentes espèces animales, à l'analyse du problème de l'humanisation des animaux, puis à l'attention portée à la justice dans la recherche, en soulignant la nécessité d'une cohérence dans la justification scientifique et éthique de la recherche. Cette réflexion conduit finalement l’autrice à reconnaître la volonté de la neuroéthique d'explorer rigoureusement les implications des neurosciences et d'interroger de manière critique les recherches qui menacent des valeurs éthiques importantes et fondamentales.


Chapitre 16

La neuroéthique culturelle en pratique : loi sur les droits humains et mort cérébrale (pages : 305-321)

Le chapitre se concentre sur la question spécifique de la mort cérébrale en relation avec la culture, et plus particulièrement avec le système des droits humains. Le sujet est assez difficile et plusieurs dimensions de la diversité culturelle concourent à sa controverse, notamment la diversité sociale, ethnique et raciale. Le texte analyse une autre dimension importante : la méfiance à l'égard de la pratique médicale, qui explique souvent la résistance à la notion de mort cérébrale et aux critères qui s'y rapportent, en particulier de la part des minorités raciales dans certains pays occidentaux. Le défi pour les sociétés démocratiques est de savoir si et comment des points de vue divergents sur cette question peuvent être pris en compte. La neuroéthique culturelle peut largement contribuer à cette discussion, en vue d'en clarifier les enjeux et d'élaborer des modèles d'action efficaces pour y répondre.


Chapitre 17

Recherche neuroscientifique, neurotechnologies et mineurs : aspects éthiques (pages : 323-340)

Ce chapitre se penche sur un sujet souvent négligé : la recherche neuroscientifique et neurotechnologique sur les mineurs. Les recherches soulèvent de nombreuses questions éthiques et juridiques, notamment celles du consentement éclairé, de l'autodétermination et de la minimisation des risques, entre autres. L'autrice commence par expliquer pourquoi la recherche neuroscientifique sur les mineurs relève du domaine médical et définit les critères éthiques pertinents, notamment la pertinence scientifique, la balance bénéfices/risques, la protection de l'identité personnelle et de l'autonomie. Ensuite, différentes questions émergentes sont soulignées, telles que la nécessité d'un traitement approprié des découvertes fortuites et la valeur prédictive des images cérébrales, la vie privée, la justice et l'application non médicale de la recherche. Ce chapitre est l'un des rares exemples à ce jour de réflexion spécifique sur l'éthique de la recherche neuroscientifique sur les mineurs.