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(FR) 1. Crise territoriale, éléments de définition
2. Principes généraux de la gestion de crise
3. Les apprentissages de la gestion de crise
4. Les ressources de la gestion de crise
5. Reconstruire après une catastrophe : enjeux et ressources
6. Crises et territoires : héritages, inerties et dynamiques
7. Crise fondatrice du renouveau territorial
Richard Laganier
Richard Laganier est professeur de géographie à l’Université Paris-Cité, recteur de la région académique Grand Est et chancelier des universités. Il a travaillé sur les risques liés à la nature et la résilience des territoires.
Yvette Veyret
Yvette Veyret est agrégée de géographie et professeure émérite à l’Université Paris-Nanterre. Elle a travaillé sur les paléoenvironnements, puis sur l’environnement, le développement durable et les risques.
Chapitre 1
Crise territoriale, éléments de définition (pages : 5-36)
Comment définir une crise ? À partir de quels critères peut-on définir la crise, comment classer les différents types de crise ? Quelle différence peut-on faire entre crise et catastrophe ? La territorialisation des crises et des catastrophes permet de proposer une typologie. La notion de crise recouvre des réalités multiples. Chaque crise est unique. Si l’événement déclencheur peut être d’origine variée, il révèle surtout des vulnérabilités dormantes, propres aux territoires concernés : vulnérabilités matérielles, fonctionnelles et structurelles.
Chapitre 2
Principes généraux de la gestion de crise (pages : 37-62)
La gestion de crise associe communément trois éléments : la planification de crise, autrement dit la définition anticipée d’une organisation, des exercices pour former les personnes et tester cette organisation, et l’anticipation des ressources nécessaires aux missions de sauvegarde, de sauvetage et de rétablissement (ravitaillement alimentaire de la population, hébergement, ravitaillement en matériaux, etc.). La gestion de crise nécessite la construction d’une confiance réciproque entre acteurs institutionnels et privés, entre gestionnaires et populations, entre professionnels de la gestion de crise et population, entre experts et politiques.
Chapitre 3
Les apprentissages de la gestion de crise (pages : 63-86)
La complexification des crises, l’émergence d’une ingénierie de gestion de crise, le nombre croissant d’acteurs, la multiplication des outils (alerte, planification, etc.) nécessite un apprentissage de la gestion de crise, tant pour les gestionnaires eux-mêmes que pour les populations exposées. La gestion de crise ne s’improvise pas, elle s’apprend, par la réunion dans l’apprentissage, des experts du territoire que sont les responsables des communautés locales, parfois les habitants eux-mêmes et les experts de la gestion de crise rompus à l’exercice.
Chapitre 4
Les ressources de la gestion de crise (pages : 87-116)
Ce chapitre propose une réflexion sur les ressources de gestion de crise. Il s’agit des retours d’expériences corpus qui fournit des éléments concrets sur les impacts et les perturbations engendrés par les crises et sur les moyens mobilisés pour y faire face. La planification de l’allocation de moyens et de ressources en cas de crise sur la base d’approches modélisatrices ou de management constitue une deuxième ressource. Un troisième corpus de travaux envisage les capacités de réponses locales, depuis les moyens de subsistance et la résilience des communautés. Il s’agit d’incorporer la question des risques et des crises à celle du fonctionnement du territoire et du développement en général, ainsi qu’à celle des inégalités.
Chapitre 5
Reconstruire après une catastrophe : enjeux et ressources (pages : 117-137)
Le processus de reconstruction mobilise des fonds et des énergies considérables sur des périodes généralement assez longues. La reconstruction peut être entendue comme une opportunité de repenser le développement d’une société afin de la rendre moins vulnérable, plus équitable et de mettre en place une utilisation des ressources plus durable. Pourtant en dépit de prises de décision politiques fortes, les changements s’opèrent à la marge et l’on observe une persistance des structures existantes dans leur globalité. En termes spatio-temporels, la reconstruction n’est ni uniforme ni homogène, et l’on constate des variations locales de temporalités depuis l’échelle individuelle jusqu’à celle des quartiers et des groupes sociaux.
Chapitre 6
Crises et territoires : héritages, inerties et dynamiques (pages : 139-172)
Les territoires affectés par des crises ou des catastrophes naturelles ou technologiques sont des héritages d’un passé parfois mal connu, fonction de choix anciens, politiques ou économiques de sorte que territoires et crises ne peuvent être appréhendés sans une contextualisation. L’inertie des représentations qui peut s’exprimer en cas de crise tient aux stéréotypes et aux représentations des acteurs parfois décalés par rapport aux spécificités de la crise « moderne ». La gestion de crise peut être freinée par des comportements irrationnels. Au-delà de crises successives et rapprochées qui nourrissent l’inertie territoriale en empêchant une reconstruction effective dans les pays les plus pauvres, des acteurs de la gestion de crise peuvent, favoriser le maintien à long terme de vulnérabilités profondes intrinsèquement liées au système politique, économique, territorial d’un pays.
Chapitre 7
Crise fondatrice du renouveau territorial (pages : 173-213)
L’augmentation des événements catastrophiques d’origine industrielle ou naturelle est le révélateur d’une intégration insuffisamment pensée du risque en ville. Retrouver un environnement de qualité est un enjeu, en termes d’images et d’appropriation territoriale. Renouveler les territoires en intégrant les leçons tirées des crises passées et des risques revient à prendre en compte différentes temporalités d’action et à concevoir des projets urbains qui considèrent la complexité des systèmes territoriaux et leur dynamique. Cela suppose une vision globale, multidimensionnelle, fondée à la fois sur la protection, la prévention et l’adaptation de l’habitat, des quartiers, des villes, des infrastructures urbaines (réseaux, infrastructures critiques, etc.) aux dangers. Plusieurs exemples d’adaptation sont ainsi présentés.